Ce film de Léa Pool est un petit bijou, point à la ligne. Mais je vous préviens, il m’a mis le sens critique à mal.
J’ai
rarement une réaction aussi épidermique au cinéma, mais là, j’ai été
brutalement ramené 50 ans en arrière. La qualité de la reconstitution y est
telle une peinture mouvante et émouvante d’un passé presque oublié et dont les
souvenirs n’ont cessé de se rappeler à mon esprit toute la projection durant et
qui, à mes yeux, ont donné au film un surcroît de réalisme. J’ignore quelle
corde sensible m’a fait vibrer cette oeuvre, mais elle m'a fait l'oeil humide à quelques reprises. Pas aux moments où le film me le proposait cependant, mais à ceux où
mes propres souvenirs prenaient le dessus sur l’image devant mes yeux. Pendant
presque deux heures, j’ai eu 12-13 ans à nouveau.
La
distribution est costaude... Céline
Bonnier, irrésistible dans le rôle de cette soeur en plein décoincement, Diane Lavallée et Pierrette Robitaille dans de beaux numéros d’actrice et Lysandre Ménard, formidable jeune
pianiste avec une gueule de cinéma en plus.
Et
la musique... Belle exécution d’oeuvres classiques exigeantes, une pièce de
Listz en particulier. J’ai adoré le soin apporté à révéler le travail des
doigts sur le clavier.
Une
oeuvre belle, bien faite, bien jouée, une histoire de religieuses qui m’est
allée droit au coeur, pourtant férocement athée. Un beau film qui m'a fait oublier ses quelques défauts. - http://www.mediafilm.ca/fr/film-fiche.sn?code=01435799681068501
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